
Le crédit immobilier en hausse dans les mois à venir
Depuis plusieurs mois, les taux des crédits immobiliers étaient en baisse, jusqu’à atteindre leur plus bas niveau, historiquement, au cours du mois de février. Selon l‘Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen était ainsi de 3,13%, 3,21% concernant les biens neufs, et 3,08% pour les biens anciens. Pour les emprunteurs, cette baisse signifiait une amélioration des conditions des crédits immobiliers de 0,82% sur un an. Cependant, elle ne devrait pas continuer, car les courtiers prévoient au contraire une remontée des taux de crédits dans les mois à venir.
Un rajustement des barèmes
Dans le court terme, devant la baisse des taux, les banques qui n’avaient toujours pas changé leurs barèmes se sont alignées le mois dernier sur la moyenne du marché. En plus de cela, les banques bénéficient actuellement de bonnes conditions pour se financer, aboutissant indirectement sur de meilleures conditions pour les clients emprunteurs également. Le marché est avantageux notamment en raison de la crise italienne, limitant les choix des investisseurs qui se dirigent plutôt vers la France et l’Allemagne, afin de se garantir des rendements intéressants avec un risque limité. Ces divers facteurs aboutissent à une baisse toujours plus importante des taux des crédits immobiliers. Plus la durée du crédit est longue et plus les taux sont actuellement revus à la baisse. Mais le mouvement observé en février semble s’inverser. Moins de banques s’alignent sur la baisse des taux et plusieurs d’entre elles commencent même déjà à les remonter.
L’évolution des taux dans les mois à venir
Le mois de mars voit donc se produire un double mouvement : certaines banques s’alignent sur les taux actuels, très bas, afin de garantir leur compétitive, mais d’autres remontent leurs barèmes. Le mouvement de hausse ne marquera pas une rupture brutale avec les précédentes baisses. De pars ce processus, les taux globaux devraient rester stable ce mois-ci, alors que des différences vont se creuser entre les banques adoptant l’une ou l’autre des stratégies évoquées précédemment. Après le mois de mars, les taux devraient commencer à augmenter, mais de manière progressive. Les banques doivent en effet travailler par rapport à la concurrence et ne peuvent risquer de trop fortes hausses sur le court terme au risque de perdre une partie de leur marché. Cette hausse devra être rigoureusement suivie dans les mois à venir, dans la mesure où le marché de l’immobilier peine toujours autant à se redynamiser, et que les taux étaient l’un des facteurs qui favorisaient encore les transactions.

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